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24 | Communiqué de presse

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La coordination des biologistes en colère alerte le Gouvernement sur la disparition programmée des laboratoires d’analyses médicales

Published on 19/12/2012 à 16:12

Depuis deux ans une réforme signée sous forme d’ordonnance par Nicolas SARKOZY transforme radicalement les règles de fonctionnement des laboratoires d’analyses, imposant des normes industrielles inadaptées et lourdement facturées par un organisme privé, le COFRAC. Cette réforme, qui provoque un rejet massif de la part de l'ensemble de la profession, est pourtant en passe d'être ratifiée par l'actuel Gouvernement.


La réforme du contrôle des laboratoires d'analyses médicales, combattue depuis deux ans par l'ensemble de la profession et en premier lieu par la coordination des biologistes en colère, est aujourd'hui en passe d'être validée par le Gouvernement Ayrault.

Pour rappel, cette réforme impose aux laboratoires des normes industrielles inadaptées et une "accréditation" lourdement facturées par un organisme privé le COFRAC. Le montant annuel de la facture est évalué à 175 000 euro par laboratoire. Un surcoût qui ne laisse d'autre choix aux biologistes que de vendre leurs laboratoires aux groupes financiers.

Ces derniers grâce à leur lobbying puissant durant la rédaction du texte, sont désormais autorisés à réduire les laboratoires à un simple rôle de centre de prélèvement, débouchant sur le licenciement de la plus grande partie du personnel et sur un effacement de la présence sur site des biologistes.


Pourtant, ces centres continuent à s’appeler "laboratoire", la tromperie est totale.


Cette réforme n’a qu’un but : celui de mettre en vente ce secteur avec l'alibi de la qualité industrielle comme paravent.

Dans les faits, plus aucune analyse n’est réalisée sur place. Tous les prélèvements sont ballotés dans des glacières par des livreurs perdus dans le froid, la canicule et les embouteillages, pour être traités dans des usines à analyses parfois très éloignées.

Dans quel état y arriveront-ils et quelle sera la valeur du résultat de l’analyse dans ces conditions ?

Ces nouvelles structures présentent de très grands dangers : d’abord celui de la déshumanisation avec un patient réduit au statut de code-barres, ensuite celui de la dégradation des prélèvements durant le transport, enfin et surtout celui lié à l'incapacité de faire face à des demandes d'analyses urgentes, mettant gravement en danger la santé du patient.

Les laboratoires d’analyses n’ont jamais posé le moindre problème sanitaire majeur et constituent la profession en qui les Français ont le plus confiance après les pompiers.



Un projet à peine modifié

Pendant deux ans les biologistes ont alerté la gauche sur l'urgence de réagir à cette réforme et la nécessité d'une réécriture totale. Une urgence bien comprise à l'époque où elle faisait partie de l'opposition.

Pourtant, le gouvernement actuel, loin d'honorer ses engagements, se prépare à ratifier un projet qui reprend les grandes lignes du modèle initial signé par Nicolas Sarkozy.

Il maintient l'ensemble des contraintes absurdes sans avoir étudié sérieusement les solutions alternatives permettant le maintien des structures indépendantes de proximité. Ce qui permet d’ores et déjà un groupe d’annoncer dans un grand journal parisien son désir d’absorber très rapidement le tiers de l’activité du secteur.


La coordination des biologistes en colère alerte l’opinion sur les risques à la fois économiques et sanitaires induits par ce projet et dénonce le manque d’écoute et de concertation dont fait preuve le Gouvernement Ayrault pour aboutir au maintien des structures de proximités indépendantes génératrices de qualité de service et d’emplois.

Des milliers d’emplois sont menacés directement et indirectement par cette réforme, sans compter la dégradation des conditions de travail liées à pression de la rentabilité dans les structures industrielles aux mains de financiers.

Il alerte sur le très grand danger pour le patient lié à l'incapacité des nouvelles structures de jouer un rôle sanitaire d’urgence, car tournées uniquement  vers la rentabilité.

Le gouvernement semble vouloir se débarrasser en accéléré d’une réforme qui fait polémique depuis deux ans et a même mis en place une campagne de communication pour faire passer sa version de la réforme et étouffer les opposants au projet.


La coordination des biologistes en colère demande solennellement au gouvernement un nouveau projet conforme aux convictions qu’il  n’a cessé de brandir lorsqu’il était dans l’opposition et permettra un respect du patient et de la profession.

Le syndicat ne cessera d’alerter l’opinion publique de cette situation jusque-là et demande au gouvernement la tenue d'une consultation avec l'ensemble de la profession.



Pour plus d'information : www.biologistesencolere.com




 

Communiqué publié par LEPREUX Patrick
Published on 19/12/2012 à 16:12 sur 24presse.com
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