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Une proposition citoyenne : la légion nucléaire

Published on 13/02/2012 à 18:51

Pierre-Jean Charra, Ingénieur Centralien option Nucléaire et diplômé d'un Master of Science de l'Université de Berkeley en « Nuclear Engineering » pointe du doigt les failles de sécurité des centrales nucléaires françaises concernant le risque terroriste


 

Pour sécuriser les centrales, il faudrait quintupler les effectifs militaires pour avoir au moins 10 gendarmes sur-armés en permanence pour chaque réacteur et surtout créer la légion nucléaire chargée de tester et mettre en défaut les systèmes de sécurité existants pour les améliorer en permanence. Un "Green Peace" professionnel et officiel.


Depuis 2001 40  gendarmes armés et formés par GIGN sont affectés par site mais avec en moyenne 3 réacteurs par site, comme ils  doivent être présents 24h/24, cela fait au maximum 2 ou 3 gendarmes en permanence à chaque instant par centrale (par réacteur) sans compter les congés, les maladies etc. Et rien ne dit qu'ils sont effectivement présents aux endroits névralgiques, ils sont probablement dehors à patrouiller. Est-ce suffisant face à un peloton décidé de 10 à 30 hommes, armé de grenades, d'explosifs, de mitraillettes ?


Ils viennent de recevoir des tasers et des chiens. Un taser et un chien (ou même le revolver de service) contre des  mitraillettes et des grenades, le combat est il équitable?


Il y a urgence et chaque minute compte. Certains pourraient vouloir se venger de la politique offensive récente de la France face à certains régimes du Moyen Orient et de certaines lois symboliques comme celle sur le voile intégral.


Même si le gouvernement a pris conscience du danger et fait de son mieux pour améliorer cette sécurité la solution est pour l'instant semble-t-il largement insuffisante.


Des caméras de surveillance ont été installées un peu partout. C'est bien. Et les alarmes ont bien fonctionné lors de l'intrusion de Green Peace à Nogent ce qui est un point positif. Mais la gendarmerie a reçu l'alerte à 6h du matin dès l'intrusion et les militants n'ont été interpellés qu'à 12h. Quel a été le temps de réponse effectif ? 6 heures devraient suffire pour faire pas mal de dégâts à un bon commando armé, même 30 minutes suffiraient pour poser pas mal de bombes.


Combien de temps faut-il aux gendarmes externes à la centrale pour arriver, dans tous les cas, même à 5 heures du matin? 20mn ou 6 heures?  Qui s'occupe de faire ces tests?


Une fois que le commando est introduit dans la centrale, une partie peut s'occuper de retarder l'arrivée des secours pendant que l'autre partie s'occupe de placer les explosifs. Il faut donc à tout prix empêcher d'accéder à l'intérieur de la centrale.



En fait deux mesures permettraient de sécuriser en profondeur nos centrales :


1. Mettre les centrales civiles, qui sont un objectif militaire évident en période de terrorisme, sous contrôle militaire permanent avec au moins dix militaires surarmés
et alertes à chaque instant dans chaque enceinte de confinement. Pour cela Il faudrait environ  quintupler le nombre de militaires actuel et mettre des mitrailleuses ou des bunkers internes à des points stratégiques renforcés et protégés : salle de contrôle, salle du réacteur etc.


2. Créer une autre unité spécialisée et mobile d'un corps d'armée différent de la Gendarmerie
(pour éviter les complaisances) pour tester et essayer de mettre en défaut par tous les moyens les systèmes de sécurité, en attaquant aux heures les plus creuses. Cela évitera à Green Peace de le faire en amateur. Cela doit être fait par des professionnels. La sécurité pourra alors s'améliorer en permanence et la vigilance des gendarmes en place ne se relâchera pas s'ils savent qu'ils peuvent être pris en défaut par leurs confrères à tout moment. Cette équipe s'occupera aussi de mesurer le temps de réponse des systèmes de sécurité à une attaque pour qu'il puisse s'améliorer.

 
Ces tests
doivent faire partie intégrante du dispositif de sécurité. Si cette unité commando n'arrive pas à pénétrer, on pourra dire que la sécurité est correctement assurée. Cette équipe pourrait être appelée la légion nucléaire car elle est la meilleure garantie de l'efficacité de la sécurité.

Cela va encore coûter de l'argent, mais le coût sera sûrement beaucoup plus faible que celui d'un à 58 réacteurs qui explosent.


L'Union Européenne devrait au moins co-financer tout le dispositif de protection qui pourrait s'étendre à toutes les centrales européennes, d'où l'intérêt d'une structure genre Légion Française, qui est déjà multinationale par nature. Si Fessenheim explose, les Suisses et les Allemands en profiteront au moins autant que nous et même pour les autres centrales, les nuages radioactifs sont de grands voyageurs.



L'auteur de ces lignes n'est pas un antinucléaire.
Nos centrales  sont probablement les plus sûres du monde dans tous les domaines sauf celui de l'attaque terroriste. Et dans ce domaine nous sommes probablement le pays nucléaire le pays le plus exposé à cette attaque. Les USA ont fermé leurs frontières depuis le 11 Septembre. Toute personne à risque y est sous étroite surveillance. En France  les frontières sont largement ouvertes et cela permettrait à tout commando de pénétrer facilement de l'extérieur, sans parler du danger intérieur.


Garantir la sécurité de nos centrales est un objectif qui s'impose à tous, qu'ils soient de droite ou de gauche, pro ou antinucléaire car les radiations ne font pas de distinction entre les victimes d'un bord ou de l'autre.


L'auteur a travaillé dans le nucléaire mais n'y travaille plus et ne risque pas de perdre son poste en faisant cette suggestion, contrairement à d'autres qui ont un devoir de réserve.



Il ne s'agit pas d'arrêter le nucléaire mais d'avoir un nucléaire sûr et non une bombe de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes.


Pierre-Jean Charra

Pierre-Jean Charra est Ingénieur Centralien option Nucléaire et diplômé d'un  Master of Science de l'Université de Berkeley en « Nuclear Engineering » . Il a débuté sa carrière à EDF dans le nucléaire et a passé du temps dans la centrale nucléaire de Tricastin. Il a expérimenté les environnements radioactifs, assisté à des déchargements de coeur et fait un stage Jeune cadre en tant que rondier la nuit dans la centrale.



Pierre-Jean CHARRA

Ecole Centrale Paris 78
MS Berkeley en Nuclear Engineering 1978
pcharra@interfrench.com

 

 

Communiqué publié par CHARRA Pierre-Jean
Published on 13/02/2012 à 18:51 sur 24presse.com
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