Retour sur les premières Assises de l'Emploi Franco-Allemand, tenues à Paris le 23 mai en présence de Michel Sapin, Ministre du Travail

Published on 03/06/2013 à 11:03

Au cours d'une table ronde organisée à l'occasion des première Assises de l'Emploi Franco-Allemand par Connexion-emploi et la Villafrance, Michel Sapin a tenu à encourager la mobilité professionnelle dans l’espace franco-allemand et européen. Par ailleurs, les douze experts français et allemand réunis lors des ces Assises ont tous estimé que le marché du travail allemand offrait actuellement de nombreuses possibilités de carrière aux candidats français dans un contexte de faible chômage outre-Rhin.

Michel Sapin : "L’Europe est le bon échelon pour traiter la question du chômage"

Le Ministre français du Travail et de l’Emploi Michel Sapin est intervenu jeudi 23 mai lors des premières Assises de l’Emploi franco-allemand, organisées à la Cité Internationale à Paris par le site emploi franco-allemand Connexion-emploi et le centre d’affaires franco-allemand la Villafrance. La rencontre a eu lieu la veille de la 34e édition du forum de l’emploi franco-allemand CONNECTI.

Quelques jours avant l’annonce par les gouvernements français et allemand du "New Deal" européen pour l’emploi des jeunes le 28 mai, Michel Sapin a insisté sur les chances offertes par la mobilité du travail pour l’emploi et la compétitivité dans l’Union Européenne. Il a évoqué plusieurs initiatives franco-allemandes pour promouvoir les échanges professionnels, comme la création début 2013 d’un pôle emploi franco-allemand à Kehl. "L’Europe est le bon échelon pour traiter la question du chômage", a-t-il déclaré, rappelant que l’Allemagne connaît dans certaines régions une situation de plein-emploi, quand le nombre de personnes sans activité en France n’a jamais été aussi élevé.

"Nos clients nous font régulièrement part de leurs difficultés à recruter des Français prêts à travailler en Allemagne. 150 postes de Volontariat International à l’Etranger (V.I.E.) sont actuellement non pourvus. Il est temps que les Français prennent conscience des immenses possibilités de carrière offertes par le voisin de l’Est", a déclaré Olivier Jacquemond, directeur du site emploi franco-allemand Connexion-emploi.com.

"Nous sommes fiers que le Ministre du Travail ait choisi les Assises de l’emploi franco-allemand pour intervenir sur le sujet si important de la mobilité professionnelle en Europe", a ajouté Dominique Cherpin, directeur du centre d’affaires franco-allemand la Villafrance.

Le profil franco-allemand se crée par la pratique professionnelle

Lors de la table ronde, les intervenants ont détaillé les spécificités du marché allemand du travail et ses opportunités. Pour rappel, le taux de chômage global s’élève en France à 11% de la population active contre moins de 7% en Allemagne. Le taux de chômage des jeunes est de 26% en France contre 8% en Allemagne. La mobilité est freinée par un manque de connaissance de l’autre pays et de son marché du travail.

Pour Fabian Leistikow, directeur des ressources humaines chez Arte, les Français ne doivent pas exclure une candidature à cause d’un niveau d’allemand insuffisant, l’important est d’être prêt à se former. "Les profils franco-allemands se créent au sein de l’entreprise, par la pratique". Wolfram Vogel, directeur de la communication chez EPEX-Spot, spécialiste de l’énergie, le confirme : "Notre personnel compte 12 nationalités. Ce qui compte, c’est la capacité d’adaptation et le parcours, les diplômes viennent ensuite".

Cibler les régions dynamiques

Madame Nathalie Rivault, responsable des affaires internationale à la Bundesagentur für Arbeit, l’équivalent allemand du Pôle emploi, a rappelé que les régions dynamiques se situent au sud et à l’ouest du pays. "Les entreprises qui recrutent sont souvent des PME implantées en marge des grandes villes", a-t-elle insisté. Elle a par ailleurs souligné que l’Allemagne menait une politique active en faveur de l’accueil des travailleurs étrangers, en finançant par exemple les cours de langue des nouveaux arrivants.

Cécile Boutelet, journaliste économique en Allemagne pour le quotidien le Monde, a cependant mis en garde contre les fausses idées sur l’emploi outre-Rhin qui circulent parmi certains jeunes Français. "Berlin attire beaucoup les jeunes Européens mais la ville n’est pas représentative du marché du travail allemand. Le chômage y est très élevé et la précarité est la règle. Certains tombent parfois de haut". Une réalité appuyée par Jérôme Lecot, recruteur et dirigeant du cabinet de recrutement Euro- job-Consulting. "Naturellement, il faut viser les régions où l’emploi est dynamique. Pour être recruté, il faut mener une démarche active auprès de l’entreprise et montrer sa motivation".

L’Allemagne soufre encore d’un problème d’image

Laurence Grelet, chef de département VIE d’Ubifrance a souligné que l’Allemagne soufre encore d’un défaut de d’attractivité et d’image auprès de la génération des moins de 30 ans. Le député des Français de l’étranger Pierre-Yves le Borgn’ a jugé dans son discours que les Français avaient besoin "de prendre exemple sur le cadre allemand de formation professionnelle, qui ancre solidement un jeune dans un métier, le monde de l’entreprise et l’industrie".

Pour plus d’informations et le programme complet des Assises : /www.connecti.de/assises-emploi.html

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Olivier Jacquemond

La Villafrance
Dominique Cherpin

Communiqué publié par Jacquemond Olivier
Published on 03/06/2013 à 11:03 sur 24presse.com
Jacquemond Olivier
Assises de l'Emploi Franco-Allemand

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