24 | Communiqué de presse
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Édition du manuscrit perdu "Le Journal d'un Captif" (1945) de Jean Frémaux
Published on 13/12/2021 à 15:58
Notes écrites au long de cinq années de captivité au Stalag III A près de Berlin
Jean Frémaux (1912-2001) rédige son Journal d’un Captif en septembre 1945, dès son retour dans sa Normandie natale, à partir de notes écrites au long de cinq années de captivité au Stalag III A près de Berlin. Alors que le manuscrit original a été brulé au décès de l’auteur, dix copies du manuscrit avaient été imprimées et distribuées des années auparavant. En 2019, nous avons retrouvé une de ces copies dans un carton anodin à Atlanta.
"Après cinq ans de captivité en Allemagne, j’ai la conviction que c’est avec les Allemands qu’il faut s’entendre."
Dans son Journal, Jean Frémaux décrit précisément ce qu’il observe et ce qui lui est rapporté. Au cours de sa captivité, ses descriptions quotidiennes se muent en réflexion sur la Religion, la Littérature et l’Europe. En particulier, il écrit dès le 16 mai 1945, quelques semaines après sa libération par les Russes : "Après cinq ans de captivité en Allemagne, je ne haïs pas ce pays. J’ai coudoyé des hommes de diverses nationalités, Serbes, Britanniques, Américains, et Russes. Beaucoup vont crier au scandale et me traiter de vendu. J’ai la conviction que c’est avec les Allemands qu’il faut s’entendre."
Des observations personnelles tout au long de sa captivité
Jean Frémaux s’appuie sur ses observations personnelles tout au long de sa captivité et plus particulièrement en mai 1945 lors de la libération du Stalag III A lorsqu’il écrit : "Entre des prisonniers français et des Allemands, soldats ou civils, j’ai vu s’établir des relations de cordialité plus étroites qu’avec n’importe quel autre étranger. Nous n’aimons pas les Anglais, nos alliés d’occasion, à cause de leur suffisance, de leur orgueil, et du mépris qu’ils témoignent aux natives que nous sommes. Quant aux Slaves, leur duplicité et leur mentalité si éloignée de notre façon de penser occidentale, nous rebutent. La civilisation et le patrimoine culturel allemand laissent loin derrière l’apport slave."
"J’ai rencontré beaucoup d’Allemands admirateurs des Français et de leur culture"
Jean Frémaux contraste ensuite le comportement des Anglais et des Russes avec celui des Français : "J’ai rencontré beaucoup d’Allemands admirateurs des Français et de leur culture. L’écrasement de 1940 n’a pas diminué la sympathie instinctive que les Allemands éprouvent pour notre pays. Fait paradoxal, la présence en Allemagne de 2 millions de Français amenés là contre leur gré, a plutôt développé des rapports d’amitié entre les deux pays. Le prisonnier français a fait en Allemagne d’excellente propagande. Au moment de la débâcle allemande, le Français, exempt de cruauté, n’a pas exercé de représailles ; des Allemands ont souvent cherché protection auprès des prisonniers français."
"Nous serons toujours les voisins de l’Allemagne."
Il faut applaudir la lucidité de Jean Frémaux qui appelle à l’amitié avec l’Allemagne et au projet européen après avoir été leur prisonnier pendant cinq ans. "Sur le plan intérêt, abstraction faite de toute considération sentimentale, rappelons-nous que nous serons toujours les voisins de l’Allemagne. C’est une nation de poids qui n’est jamais vaincue que par une coalition mondiale, après 6 ans de guerre. C’est une référence de force. Voilà un allié de choix ! Français, n’oublions jamais que la première tâche des Anglo-Saxons est d’aider à reconstruire l’Allemagne qu’ils ont vaincue. Le relèvement s’effectue au détriment de notre sécurité. Au lieu de se massacrer tous les 20 ans entre Français et Allemands, l’intérêt des deux peuples exige impérieusement qu’une entente s’établisse enfin entre eux."
À propos de l’auteur et de son œuvre
Jean Frémaux (1912-2001) était un jeune papa comblé, fonctionnaire au Service de l’Enregistrement en Normandie avant-guerre. Chargé de fournir les noms et matricules des chevaux pendant la bataille de Zélande, Jean Frémaux a été envoyé au front avec une valise mais sans armes.
Jusqu’à sa libération, Jean Frémaux a rapporté sa vie derrière les barbelés dans des petits cahiers d’écoliers au nez et à la barbe de la Gestapo.
Sa femme et son fils unique sont depuis décédés et son œuvre disparu. Tout juste sait-on qu’il fut primé aux Jeux Floraux de Cherbourg de 1946, 1948 et 1949 pour des extraits de l’œuvre de sa vie, son monumental Journal d’un Captif.
Exemplaires et demandes d’interview
Télécharger l’intégralité du manuscrit (1300 pages au format numérique) ainsi que des centaines de photographies d’archive sur www.ormuteditions.com. Twitter : @ormuteditions
Communiqué publié par Hamelin Benoit
Published on 13/12/2021 à 15:58 sur 24presse.com
Hamelin Benoit
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